1 - Par où commencer se recherche d'emploi ?
La recherche par internet
Il faut le reconnaitre, internet est un outil très efficace pour rechercher du travail, il existe beaucoup de sites généralistes ou spécialisés par secteur d'activités, vous pouvez même postuler directement sur les sites des entreprises et des administrations qui recrutent.
Mais avant toute démarche, commencez par mettre à jour votre C.V. après avoir pris le temps de lire notre guide ultime pour rédiger un CV qui accroche et téléchargé gratuitement l'un de nos CV Design.
Ensuite, inscrivez-vous en ligne auprès des sites institutionnels comme le Pôle-emploi et l'Apec)et faites-en de même auprès de votre quotidien régional (Ouest-France, l'Est Républicain, Nice Matin ...). Il ne faut pas non plus négliger les sites commerciaux tels que Monster, Keljob ou Indeed qui ont généralement de très grosses bases de données nationales et internationales.
Points clés pour une recherche d'emploi efficace sur Internet
Soyez méticuleux, ne négligez pas certaines parties qui vous paraîtraient trop longues et trop fastidieuses à remplir. Créez des alertes, tous les sites proposent des systèmes de notification qui vous préviennent par mail des nouvelles annonces correspondantes à vos critères. Créez-en plusieurs avec différents mots-clés, c'est la meilleure méthode pour ne pas passer à côté d'une offre.
Les autres types de recherche
Même si internet est de loin à mon sens la méthode la plus efficace pour retrouver un emploi, il ne faut pas pour autant en oublier les chemins traditionnels.
Rendez-vous très régulièrement dans les agences d'emploi (Pôle-emploi, intérim ...), certaines offres urgentes n'ont pas le temps d'être mises en ligne et vous prouvez ainsi votre motivation à votre conseiller. Même si l'intérim ne vous intéresse pas à première vue, inscrivez-vous chez Adecco, Manpower ou Randstad, il est possible d'y décrocher un CDI.
Pensez au «marché caché» : il s'agit de votre réseau, de vos connaissances professionnelles acquises grâce à votre parcours. Il n'est pas rare que les recruteurs ou les managers se passent entre eux des CV et recommandent un de leurs anciens salariés.
Les cabinets de recrutement et les chasseurs de têtes ne sont pas réservés qu'aux métiers à haute qualification, ne les oubliez pas ! Il en existe quasiment pour chaque branche professionnelle et ils gardent toujours les CV les plus intéressants pour de futurs clients.
2 - Vous avez repéré une annonce ?

Cibler sa candidature grâce à l'annonce
Il est très important de bien décrypter l'offre d'emploi, car en cernant correctement les attentes de l'employeur, vous éviterez ainsi de perdre votre temps et celui du recruteur. C'est un point clé pour réussir votre candidature !
Par exemple, il est inutile de répondre à une offre qui exige une maîtrise parfaite de l'anglais si vous n'avez que des notions de collège. En revanche s'il est indiqué : connaissance du logiciel Alfa apprécié et que vous ne le connaissez pas ou peu, ne vous découragez pas, après tout c'est peut être le cas des autres candidats, ne vous coupez pas l'herbe sous le pied : osez!
Pour cela, il est indispensable de bien analyser l'annonce, de repérer les mots clés, de comprendre ce qu'attend l'entreprise ou l'administration et en fonction d'adapter sa lettre de motivation et son CV. Les envois en masse, façon publipostage sont beaucoup moins efficaces.
Comprendre et analyser les attendus
La sémantique
Les termes utilisés ne sont pas généralement pas dus au hasard, il faut savoir lire entre les lignes :
- « Impératif ou exigé » : c'est un critère éliminatoire, si vous ne remplissez pas les conditions, passez à une autre annonce (ex : maîtrise du chinois impérative). Et s'il est écrit lettre manuscrite exigée n'envoyez pas de courriel !
- « Souhaité » : même si vous ne possédez pas entièrement le profil, vous n'êtes certes pas le favori, mais ce n'est pas rédhibitoire non plus, postulez quand même. Exemple : Connaissance dans le logiciel LG+ souhaité, BTS SAM souhaité ...
- « Apprécié » : si vous possédez le critère mentionné, votre candidature à un léger plus, dans le cas contraire vous avez quand même toutes vos chances, ne fermez surtout pas la porte !
L'expérience
On entend par expérience, le nombre de mois ou d'années exercés dans les mêmes fonctions, et de la même manière que pour la sémantique, elle doit être bien analysée.
- « Débutant accepté » : Il faut bien commencer sa carrière un jour, il s'agit le plus souvent du poste en bas de l'échelle, bien entouré par « un titulaire ». Ce critère ne ferme cependant pas la porte aux plus expérimentés, à condition de revoir ses prétentions salariales à la baisse !
- « 1 à 2 ans » : Une première expérience est un plus indéniable (même un stage d'étude), le recrutement reste quand même ouvert aux débutants.
- « 2 à 5 ans » : Un minimum d'expérience réussi dans les mêmes fonctions est indispensable pour être rapidement fonctionnel.
- « Confirmé, sénior » : Le recruteur attend un expert, une personne autonome sur le poste. Débutants et trop petite expérience s'abstenir, mais un candidat ayant 3-4 ans d'expérience avec un bon bagout et un cv intéressant peut tenter sa chance.
Les conditions du recrutement
Vous devez maintenant vous poser la question : « pourquoi cette entreprise recrute t'elle ? ». S'agit-il d'un contrat à durée indéterminée ? D'un contrat « dit aidé » (contrat de professionnalisation, d'apprentissage ...), d'un temps partiel ? Généralement, ces mentions sont indiquées sur l'annonce, en cas de doute n'hésitez pas à téléphoner à votre agence pour l'emploi ou à l'employeur.
Le profil du candidat recherché
Après avoir éliminé les annonces ne vous correspondant pas, il va falloir étudier à ce stade plus profondément le profil recherché par l'employeur. Il faudra vous poser les questions suivantes :
- Ai-je les qualifications, la technicité et l'expérience nécessaires au poste ?
- Où suis-je placé dans la hiérarchie de l'entreprise ?
- Quelles sont mes responsabilités, mon autonomie ?
- La rémunération est-elle en adéquation avec le marché et mes prétentions ?
- Les conditions de travail, le salaire, les horaires me conviennent-ils ?
Le profil de l'entreprise
Il faut également savoir pour qui vous allez travailler ! Renseignez-vous au maximum sur la société : consultez son site web, allez sur des forums de discussions. Vérifiez son statut juridique, sa convention collective, son volume d'activité, ses éventuelles distinctions, sa situation financière, etc. Toutes ces recherches vous seront utiles pour votre futur votre entretien d'embauche, il est toujours très apprécié par les recruteurs que vous connaissez leur entreprise.
Ce travail d'analyse vous permettra également de rédiger une lettre de motivation pertinente
Les pièges et les mentions interdites
Il est formellement interdit pour un employeur de faire apparaître des critères de recherche pouvant amener à une discrimination (âge, sexualité, religions, origines, opinion, situation familiale), n'ayant aucun rapport avec le poste recherché (permis B alors que les déplacements ne sont pas nécessaires, exiger la possession d'un téléphone privé, etc) ou induire en erreur le candidat sur ses conditions réelles de travail ou sa rémunération. Tous les éléments indiqués doivent être facilement vérifiables par les intéressés.
3 - L'entretien d'embauche

La présélection a été faite par le recruteur et vous êtes arrivés à la dernière étape du processus de recrutement : l'entretien d'embauche. C'est le moment de faire la différence et ce n'est pas forcément le meilleur candidat qui va être retenu, mais celui qui va faire la meilleure impression !
Bien réussir son entretien d'embauche
Soyez arrangeant, acceptez les tests qu'on vous propose, rendez-vous disponible pour d'autres entretiens. Bien sûr, il n'existe pas qu'une seule façon dont un entretien peut se dérouler, mais ayez toujours ceci en-tête : faites dans la mesure ne soyez «jamais trop», «ni pas assez».
Vous devez prouver que vous avez les compétences demandées par le poste, mais aussi que vous vous acquitterez de votre tâche avec plaisir et rigueur et surtout soyez toujours positif.
Etre bien préparé avant le rendez-vous de recrutement
« Surtout soit toi-même » : tout comme moi cette phrase vous l'avez dû l'entendre, même si elle part d'un bon sentiment il faut vraiment l'oublier. En effet, vous allez « vous vendre» et ce n'est pas en arrivant mal coiffé, revêtu de votre pantalon cocooning préféré et en vous installant comme devant votre télé que vous allez convaincre votre futur chef.
Au contraire, préparez-vous à l'avance, repérez les lieux la veille, adaptez votre tenue au poste ainsi qu'à la coutume et aux codes de l'entreprise (de manière générale costume et tailleur sont préconisés pour un emploi de bureau, une tenue plus décontractée pour un métier artistique ou une startup, hyper tendance pour un métier dans la mode, etc).
Entrainez votre posture et votre diction devant votre miroir, avec une vidéo ou un ami. N'oubliez pas de vous renseigner sur l'entreprise et ses concurrents (activités, chiffre d'affaires, actualités, etc) et de préparer quelques références d'anciens employeurs (ceux dont vous être sûr d'avoir le soutien).
Pendant l'entretien d'embauche
Arrivez avec un sourire sincère, cela montrera que vous être épanoui et bien dans votre peau. Soyez courtois avec le réceptionniste et avec toutes les personnes que vous rencontrerez.
Attendez que votre interlocuteur vous tende la main et optez pour une poignée ferme. Asseyez-vous quand on vous y invite, prenez une bonne posture et contrôlez vos gestes durant l'entretien. Il vous observe autant qu'il vous écoute. Pour commencer, n'hésitez pas à briser la glace, commentez le cadre sur le mur par exemple. Lors de mon premier entretien d'embauche, j'ai inconsciemment été attiré par la vue sur mer que je voyais par la fenêtre de la DRH, cela a engagé la conversation, l'entretien était lancé.
Vous serez très probablement amené à vous présenter en 2-3 minutes, il faudra se concentrer sur votre carrière professionnelle, vos qualités et votre projet. Pendant l'interview ne tenez pas de propos négatifs, notamment sur votre vie privée et vos anciens employeurs, positivez et tirez vers le haut vos mauvaises expériences. Si vous êtes pris à défaut, rebondissez toujours. Par exemple, vous ne maitrisez pas une technique, vous mettrez donc en avant votre capacité et votre volonté à apprendre, à progresser, bref à ne pas rester sur vos acquis.
Développez vos arguments, sans pour autant noyer le poisson et prenez des notes. Un recruteur avec qui j'ai travaillé avait pour habitude de demander après l'entretien au candidat de faire une rédaction résumant les propos de l'entretien, et ce, afin de vérifier la capacité d'écoute du postulant.
Les questions types
Les questions abordées lors de l'entretien dépendront de la personnalité du recruteur, du poste à pourvoir et aussi de vos propres réponses lors de l'entretien. On en peut les classer en trois catégories :
Les questions classiques
- Où vous voyez vous dans 2 ans ? ... et dans 10 ans ? C'est la question classique, l'employeur espère bien vous voir encore là dans 2 ans, mais trouvera peu crédible le fait d'être sûr d'être présent dans l'entreprise dans une décennie.
- Citez-moi 3 de vos défauts et 3 qualités ? Ne parlez jamais des défauts qui peuvent vous porter préjudice (je suis borné, je n'aime pas l'autorité...), vos défauts doivent être les défauts de vos qualités (je suis parfois perfectionniste ...).
- Quel est le projet dont vous êtes le plus fier ? Qu'attendez-vous des prochains mois ?
Les questions déroutantes :
- Combien y a-t-il médecins à Nancy ? Cette question déstabilisante permettra d'analyser votre cheminement intellectuel. Un matheux estimera le nombre d'habitants, le nombre de consultations moyennes par an ainsi que la quantité de patients que le médecin peut recevoir avant de formuler sa réponse. Une personne ayant le sens pratique dira qu'avec un annuaire on aura la réponse.
- Si vous étiez une fleur, laquelle seriez-vous ? (Evitez la rose noire ...).
Les questions piégeuses :
- Qu'attendez-vous de votre chef de service ? Que n'aimez-vous pas chez un supérieur ?
- Pourquoi quittez-vous votre précédent emploi ?
- Vous avez multiplié les emplois, vous n'arrivez pas à vous stabiliser ?
A la fin de l'entretien
Si vous sentez que les choses tournent mal, surtout ne vous énervez pas, ne jouez pas la carte de la pitié non plus. Essayez plutôt de relancer l'entretien : «Cet emploi m'intéresse, j'aimerais être sûr que vous disposez de toutes les informations nécessaires, voulez-vous en savoir plus sur ...?»
Il est fréquent que l'employeur termine par une phrase comme «Avez-vous des questions ?». Pour montrer votre réactivité, il est important d'avoir une question
toute prête que vous aurez préalablement préparée, comme demander «Quelles sont les perspectives d'évolution à moyen terme du poste ?». Mais évitez les phrases «au fait le salaire c'est combien ?», «Combien de pauses ? Et les RTT ?» Il est préférable de laisser le recruteur les aborder en premier.
Voir un exemple de mail pour relancer l'employeur après un entretien d'embauche et un autre pour demander une lettre de promesse d'embauche
4 - Bien négocier son salaire

Négocier son salaire : c'est le moment le plus délicat pour le candidat, et il faut le reconnaitre, annoncer ses prétentions salariales n'est pas une chose facile et beaucoup de postulants font preuve de maladresse à ce moment-là.
Vous devez être conscient que la façon dont vous aborderez la question pourra en dire long sur votre personnalité. Vous devrez être dans une fourchette réaliste par rapport à votre profil et le marché de l'emploi et en parler avec conviction, mais aussi avec beaucoup de tact !
Ayez des prétentions réalistes
Avant de vous rendre à l'entretien, faites quelques recherches sur internet afin de connaitre le marché. Il existe des sites qui proposent des estimations de salaire pour chaque type de poste. Mais le plus pertinent serait d'en parler avec une personne appartenant à l'entreprise qui recrute.
Qui en parle le premier ?
Il est préférable de laisser le recruteur aborder le sujet et de donner une première tendance. D'ailleurs, il serait mal vu que vous commenciez l'entretien par « c'est payé combien ? » : vous ne devez jamais laisser penser que le salaire est votre seule et unique préoccupation.
La discussion autour de votre future paie sera d'autant plus pertinente, si elle est abordée dans le dernier tiers de l'entretien. En effet, vous en saurez plus sur le poste proposé, ses responsabilités, son niveau de technicité, et donc vous pourrez ajuster vos désidératas.
Le montant du salaire
Ayez à l'esprit que tous les salaires ne sont pas libres et que la marge de manœuvre du recruteur est parfois très limitée. Ils peuvent dépendre de la convention collective ou de l'accord de branche qui s'applique, d'une grille de salaire définie pour une des catégories socioprofessionnelles ou d'un budget alloué.
Il faudra alors négocier plutôt sur la reprise de l'ancienneté, sur les avantages en nature ou les horaires par exemple. Vous devez de préférence proposer une fourchette de rémunération. Parlez en salaire mensuel, il y aura un petit effet psychologique, le montant paraitra moins gros qu'un montant annuel.
Si votre demande est trop basse, vous donnerez l'impression de ne pas avoir confiance en vous. Inversement, un montant trop élevé pourrait vous disqualifier, en effet bon nombre de recruteurs privilégieront « le moins cher » à compétences similaires.
Si votre interlocuteur vous propose un salaire trop bas, et que les négociations n'aboutissent pas, acceptez ce salaire, mais demandez une revalorisation salariale au bout de quelques mois (par écrit) si les objectifs sont atteints : c'est une sorte de mise à l'épreuve.