1 - Dénoncer auprès de l'employeur une démission contrainte
Ce modèle de lettre est conçu pour les salariés qui estiment avoir été contraints de démissionner en raison de pressions ou de comportements fautifs de la part de leur employeur. Cette lettre formelle permet de dénoncer officiellement la situation et de demander la reconnaissance de la rupture du contrat de travail aux torts exclusifs de l'employeur.
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Objet : Démission forcée. LRAR
Monsieur le Directeur,
Salarié de l'entreprise depuis le [date] en qualité de [métier], j'ai été contraint de quitter mon poste le [date] après avoir constaté une dégradation de mes conditions de travail.
En effet, depuis plusieurs semaines, vous faites pression sur moi pour que je quitte mon emploi contre ma volonté. Cela a commencé par le refus systématique de mes demandes de congés, une modification de mes horaires de travail rendant volontairement difficile ma vie familiale, ainsi que de nombreuses brimades devant mes collègues.
D'ailleurs en présence de mon chef de service et de plusieurs collègues de travail, vous avez déclaré le [date] "que je n'avais qu'à démissionner si je n'étais pas content de ma situation". Bien que j'aie résisté de nombreuses semaines à vos intimidations, j'ai fini par quitter mon poste le [date] au matin après que vous avez fait disparaitre mes équipements de sécurité au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité du travail.
Ces agissements constituent des manquements graves à vos obligations légales en matière de droit du travail, notamment en ce qui concerne le respect des conditions de travail et la prévention du harcèlement moral. En conséquence, je me vois dans l’obligation de prendre acte de la rupture de mon contrat de travail à vos torts exclusifs.
Par la présente, je demande donc à percevoir l'indemnité légale de licenciement, l'indemnité de préavis et de congés payés dont j'aurais pu bénéficier dans le cadre d'une procédure de licenciement régulière.
À défaut d’une réponse favorable dans un délai de [préciser le délai, généralement 15 jours], je n'aurais d'autres choix que de porter l'affaire devant le Conseil de Prud'hommes de [ville] auquel je demanderai également de percevoir des dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Souhaitant un règlement à l'amiable de la situation, je reste bien entendu disponible pour en discuter de vive voix avec vous. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, à mes sincères salutations.